Qu'est ce qui se passe en Géorgie?

Depuis 8 Août la Géorgie subit le bombardement de la part de la Russie.

Les bombes des avions russes sont jetées dans presque toutes les régions de Géorgie.

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, arrivé dimanche en Géorgie présente un plan de paix afin de résoudre le conflit entre Tbilissi et Moscou. Les trois points principaux presents dans ce plan soutenus par l'UE sont: respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie, cessation immédiate des hostilités et rétablissement de la situation existant antérieurement sur le terrain.

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Appel aux politiques à soutenir activement La Géorgie

Tuesday, September 9, 2008

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Les Russes se disent prêts à quitter la Géorgie d'ici à un mois
Par PHILIPPE ALFROY AFP - Lundi 8 septembre, 23h12

BARVIKHA (AFP) - Le président russe, Dmitri Medvedev, est convenu lundi avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, d'un retrait d'ici à un mois des forces russes de Géorgie hors Ossétie du Sud et Abkhazie, qui restent dans le giron de Moscou.
M. Sarkozy, président en exercice de l'UE, qui était accompagné du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et du diplomate en chef de l'UE Javier Solana, a aussi négocié le déploiement d'au moins 200 observateurs de l'UE en Géorgie d'ici au 1er octobre.

"Ce que nous avons décidé signifie concrètement (...) dans un mois, le retrait complet des forces militaires russes du territoire géorgien, hors Ossétie (du Sud) et Abkhazie", a déclaré M. Sarkozy à l'issue de quatre heures d'entretiens dans la résidence de M. Medvedev, à Barvikha, près de Moscou.

La France estime à environ un millier le nombre de soldats russes encore déployés sur le territoire géorgien autour de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

M. Medvedev a souligné que ce retrait serait soumis à la signature par la Géorgie de "documents juridiquement contraignants, garantissant le non usage de la force contre l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud".

Il a assuré toutefois avoir reçu une "garantie de l'Union européenne et de la France" en la matière, M. Sarkozy ajoutant lui avoir remis une lettre en ce sens du président géorgien, Mikheïl Saakachvili.

Les discussions ont été "par moment très tendues", au point que le président français a menacé de claquer la porte, les Russes ayant voulu supprimer toute mention à un retrait "sur leurs positions antérieures au début des hostilités" le 7 août, a-t-on appris de sources françaises et européennes.

La délégation européenne a ensuite gagné Tbilissi où elle devait réaffirmer le soutien de l'UE à M. Saakachvili et tenter de consolider les avancées obtenues à Moscou.

La Géorgie, que Moscou accuse régulièrement de restaurer son "potentiel militaire" sous couvert d'aide humanitaire américaine, a aussitôt salué le calendrier de retrait russe de son territoire.

"C'est un résultat très important du président Sarkozy", a affirmé à l'AFP Alexandre Lomaïa, secrétaire du Conseil national de sécurité géorgien.

M. Medvedev a précisé que le retrait russe se ferait "dans un délai de dix jours" après le déploiement d'observateurs internationaux, notamment de l'UE, dans les zones tampons attenantes à l'Abkhazie et l'Ossétie, soit d'ici au 10 octobre.

Le président russe a refusé en revanche de revenir sur la reconnaissance le 26 août par Moscou des deux territoires séparatistes de Géorgie, qui a provoqué un tollé en Occident.

"Ce choix est définitif et irréversible", a-t-il martelé.

"L'Union européenne condamne cette décision unilatérale" qui fait fi de l'intégrité territoriale de la Géorgie, a pour sa part commenté le président français.

Moscou a toutefois accepté que des "discussions internationales" sur l'Ossétie et l'Abkhazie commencent le 15 octobre à Genève, a précisé M. Medvedev.

Ces discussions devraient porter notamment sur le retrait des forces russes stationnées dans ces deux territoires, qui s'élèvent à plusieurs milliers d'hommes après l'intervention militaire massive de Moscou en réaction à l'offensive de la Géorgie contre l'Abkhazie le 7 août.

Après l'accord lundi à Moscou, l'UE pourrait reprendre "dès octobre" les négociations sur un nouveau partenariat stratégique avec la Russie, notamment énergétiques, gelées le 1er septembre en raison de la crise géorgienne, a relevé M. Sarkozy.

"Les choses sont parfaitement claires, nous voulons un partenariat et nous voulons la paix", a-t-il souligné.

Indifférents à ces annonces, les Etats-Unis ont décidé pour leur part lundi de geler un accord sur le nucléaire civil avec Moscou, censé permettre aux deux pays de développer des relations commerciales dans ce secteur tout en luttant contre la prolifération nucléaire.

Poursuivant sur sa lancée, Moscou doit procéder mardi à un échange de notes sur l'établissement de relations diplomatiques avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

La Géorgie a demandé quant à elle à la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye d'ordonner d'urgence à la Russie de mettre un terme au "nettoyage ethnique" dans les deux républiques sécessionnistes ainsi que dans les zones géorgiennes occupées.

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Sarkozy et les Européens se rattrapent sur les détails à Moscou
De notre correspondante à Moscou LORRAINE MILLOT
QUOTIDIEN : mardi 9 septembre 2008

Dans le manoir campagnard de Dmitri Medvedev, à l’ouest de Moscou, la deuxième médiation de Nicolas Sarkozy s’est ouverte hier sous une immense peinture représentant… le mythe du Déluge. «Quel humour russe!» s’amusaient les journalistes, tandis que pendant quatre heures, le chef de l’Etat français et ses deux chaperons européens, José Manuel Barroso et Javier Solana, ont dû batailler ferme pour rectifier et compléter le premier «plan Medvedev-Sarkozy» conclu le 12 août dans l’urgence, sous la pression des chars russes en Géorgie.
Observateurs. Cette fois-ci, Sarkozy a obtenu une série de dates et de précisions qui devraient enfin permettre l’application complète du premier plan. D’ici une semaine, les Russes quitteront les cinq postes qu’ils occupent encore dans l’ouest de la Géorgie, entre Poti et Senaki. D’ici un mois, toutes les forces russes devront avoir aussi quitté les environs de l’Ossétie du Sud. Une nouvelle force de l’UE, d’au moins 200 observateurs, sera déployée en Géorgie (mais pas en Ossétie du Sud et en Abkhazie), à compter du 1er octobre. L’ONU et l’OSCE, chargées avant la dernière guerre de missions d’observation en Abkhazie et Ossétie du Sud, pourront reprendre leur travail dans ces deux républiques, déclarées indépendantes. Des «discussions internationales» concernant la «sécurité et la stabilité» de la région, seront lancées, le 15 octobre à Genève. Le sort des «réfugiés» y sera aussi abordé, rattrapage essentiel d’un point qui avait été oublié dans le premier accord.

Même Nicolas Sarkozy n’a pas trop pavoisé en annonçant ces résultats : «Nous ne pouvons pas résoudre en quatre heures toute la discussion», a reconnu le président en titre de l’Union européenne. Dix jours après le nouveau coup de force de la Russie, la reconnaissance unilatérale de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, la délégation européenne reconnaissait ainsi qu’elle a tout simplement… remis à plus tard la discussion sur le sujet clé du dépeçage russe de la Géorgie. Dmitri Medvedev a rappelé hier que sa reconnaissance des deux Républiques était «irréversible». Il a réussi à empêcher que le sujet soit même explicitement porté à l’ordre du jour de la conférence prévue à Genève. «Maintenant que les œufs sont cassés, on ne va pas faire rentrer l’omelette dans les coquilles», résume un diplomate européen, faisant comprendre que l’UE a bien pris acte du fait accompli en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

«Réalistes». Venus à Moscou avec des positions très humbles et «réalistes», les Européens pouvaient ainsi se féliciter hier d’avoir atteint la plupart de leurs objectifs : si les accords dont ils ont convenu «entrent en vigueur», les négociations sur le «partenariat» de l’UE avec la Russie pourront reprendre «dès octobre», a conclu Nicolas Sarkozy. La seule petite mesure de rétorsion, prise par l’Union européenne pour sanctionner le redécoupage russe de la Géorgie, serait alors levée.


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Monday, September 8, 2008

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A Moscou, Sarkozy négocie avec un Medvedev peu conciliant
Le président russe estime qu'il applique le plan de paix négocié en août avec son homologue français. Il s'oppose par ailleurs à une mission de l'UE en Géorgie.
LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
LIBERATION.FR : lundi 8 septembre 2008


Un «comportement responsable». C’est ce qu’attend Nicolas Sarkozy de la Russie dans le conflit avec la Géorgie. Il l'a dit ce lundi à son homologue Dmitri Medvedev, lors d'une rencontre près de Moscou. Les 27 «veulent la paix, la confiance et de bonnes relations de voisinage, mais de la même façon que nos amis russes défendent leurs convictions avec force, l’Union européenne a aussi des principes et des convictions», a déclaré le président en exercice de l’Union européenne.
«Je partage le point de vue de M. Medvedev : l’accord en six points que nous avons négocié est une bonne base de départ. C’est un accord qui doit être mis en œuvre […] Je ne doute pas que si chacun veut avoir un comportement responsable, nous trouverons des solutions», a dit Nicolas Sarkozy.

Medvedev a pourtant estimé que «tous les efforts nécessaires avaient été accomplis pour un règlement (du conflit) conformément au plan Medvedev/Sarkozy», mais qu’une situation nouvelle était apparue après la reconnaissance par Moscou des républiques séparatistes géorgiennes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.


Faire revenir les Russes sur les positions antérieures au conflit

Sarkozy, qui est accompagné du président de la Commission européenne José Manuel Barroso et du diplomate en chef de l’UE Javier Solana, effectue cette visite avec un mandat précis formulé lors du sommet de l’Union Européenne du 1er septembre : faire revenir les troupes russes sur leurs positions antérieures au début du conflit, le 7 août.

Après Moscou, Sarkozy, Barroso et Solana rallieront lundi soir Tbilissi pour redire leur soutien au président géorgien Mikheïl Saakachvili et lui livrer les résultats très attendus de leur discussion avec le locataire du Kremlin.

Si la crise se poursuit après la rencontre de lundi, l’UE «devra être plus ferme» avec Moscou, a averti le chef de la diplomatie français Bernard Kouchner, évoquant notamment la création d’une «centrale européenne d’achat de gaz» pour réduire la dépendance énergétique de l’UE à l’égard de la Russie. L’annulation du sommet UE-Russie du 14 novembre figure parmi les sanctions possibles.

Un plan de paix avec des zones d’ombre


Le 12 août, Nicolas Sarkozy avait négocié seul et dans l’urgence à Moscou un plan de paix qui lui a valu des critiques en raison de zones d’ombre sur lesquelles la Russie s’appuie aujourd’hui pour justifier le maintien de ses soldats en Géorgie, au-delà des régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

Sarkozy souhaite obtenir des avancées sur trois points : un calendrier précis pour le retrait des troupes russes, des discussions internationales sur l’avenir de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud et le déploiement rapide d’observateurs de l’UE en Géorgie. Mais la Russie s’est opposée à une telle mission – qui «conduira à une fragmentation superflue» des missions de l’ONU et de l’OSCE déjà présentes sur place, selon Moscou – avant même que le président français n’entame ses discussions avec son homologue russe.


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Wednesday, September 3, 2008

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Moscou raille les blâmes de l’UE
Diplomatie. La réaction des 27 aura peu d’impact sur la politique extérieure de la Russie.
LORRAINE MILLOT
QUOTIDIEN : mercredi 3 septembre 2008

«L’Union européenne nous a offert une pause cigarette», titrait, hier, le quotidien populaire russe Moskovski Komsomolets. «L’Europe continuera à sucer notre pétrole et notre gaz», renchérissait son concurrent Tvoï Dien. Et le plus sérieux Izvestia, redevenue pro-Kremlin, triomphaient : «La question russe a divisé l’Europe», «L’UE n’a pas choisi le conflit avec Moscou».

Au lendemain du sommet extraordinaire consacré au conflit russo-géorgien, Moscou continuait hier de pavoiser, comme si sa diplomatie avait encore remporté un franc succès. Peut-être à juste titre : pour toute riposte au découpage du territoire géorgien entrepris par Moscou, l’Union européenne s’est contentée de reporter les négociations sur le nouveau partenariat avec la Russie. «Ce sommet a montré, comme on s’y attendait, que l’Europe ne sait pas quoi faire contre nous, se réjouit Vitali Ivanov, vice-président du Centre de conjoncture politique, une officine proche du Kremlin. La seule menace qui pourrait être dangereuse pour nous, ce serait qu’on refuse d’acheter notre pétrole et notre gaz. Cela n’a pas été fait, et ne peut d’ailleurs pas l’être.»

Report. Le ministère russe des Affaires étrangères a dit «regretter» la suspension des négociations sur le partenariat, mais a aussitôt relativisé sa peine : «Ces deux dernières années, Moscou est habitué aux obstacles artificiels dans ces négociations», a ajouté le ministère, rappelant que l’accord précédent de partenariat a déjà expiré depuis 2007 et que la Russie n’en est donc plus à un report près. «Dieu merci, le bon sens l’a emporté», s’est félicité le Premier ministre, Vladimir Poutine.

Dans les cercles proches du Kremlin, certains se permettent maintenant de déplorer la trop grande faiblesse de l’Europe. «Une des conséquences durables de ce conflit, ce sera, me semble-t-il, la faillite morale de l’Europe et des Etats-Unis, analyse le député pro-Kremlin Sergueï Markov, interrogé par le quotidien Moskovski Komsomolets. Je crains que cela puisse avoir des conséquences négatives pour notre pays : la perte d’autorité morale des pays occidentaux peut affaiblir les partisans d’une modernisation de la Russie.» Moscou ne s’arrêtera certainement pas dans sa nouvelle confrontation engagée avec l’Occident, prévient cet analyste : «Le scénario le plus réel» serait maintenant une «guerre civile» en Ukraine, met en garde Sergueï Markov. Son président, Viktor Iouchtchenko, veut faire entrer le pays dans l’Otan, ce que ni son peuple (ni surtout la Russie) n’acceptent, rappelle le député.

«Scénarios». «La crise est profonde entre la Russie et l’Occident, elle ne s’apaisera certainement pas si vite, surtout dans la perspective du sommet de l’Otan de décembre, qui doit étudier les demandes d’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine, confirme Maria Lipman, analyste du centre Carnegie, à Moscou. La Russie avait déjà dit plusieurs fois qu’elle ne laisserait pas l’Otan franchir cette ligne rouge, mais l’Occident ne lui prêtait guère attention. Ce qui ne veut pas dire que la Russie va maintenant envahir l’Ukraine, la politique russe n’est pas si primitive. Elle a beaucoup d’autres moyens d’influencer la politique ukrainienne, qui est très faible et instable. Un des scénarios, actuellement discuté à Moscou, serait que Ioulia Timochenko soit élue à la présidence ukrainienne avec le soutien russe.»

Tentation. Au-delà des rodomontades, le Kremlin a pris acte que l’Union européenne a réussi à surmonter ses divisions, même si sa réponse est encore a minima. Surtout, Moscou ne peut voir sans inquiétude comment l’UE se pique maintenant plus que jamais d’intervenir en Géorgie et ce qu’elle considère comme ses «zones d’influence». Tout cela ne laisse guère présager un apaisement. Le fond du problème est que la Russie «ne peut faire concurrence à l’Occident par des moyens pacifiques», met en garde l’analyste Dmitri Orechkine, dans les colonnes du Moskovski Komsomolets : «Pour l’Ukraine, la Russie ne peut être plus attractive que l’Union européenne. Et de même pour la Géorgie.» La tentation d’un nouveau scénario militaire, qui semble avoir si bien réussi en Géorgie, risque pour cela de demeurer. Aussi longtemps du moins que l’opinion publique russe continuera d’approuver massivement les coups de force de ses dirigeants.


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Medvedev : "Le président Saakachvili n'existe plus pour nous"
LEMONDE.FR avec AFP | 03.09.08 | 06h54 • Mis à jour le 03.09.08 | 08h55

"Pour nous, le régime actuel géorgien a fait faillite. Le président Saakachvili n'existe plus pour nous. Il est un 'cadavre politique'", a déclaré, mardi 2 septembre dans la soirée, le président russe, Dmitri Medvedev, dans une interview à la chaîne de télévision italienne RAI. M. Medvedev répondait à une question sur la participation éventuelle de la Russie à la conférence sur le Caucase prévue en novembre à Rome, à laquelle doit participer M. Saakachvili. C'est la première fois qu'un dirigeant russe tient des propos aussi durs à l'encontre du numéro un géorgien, qui est dans le collimateur de Moscou depuis le début du conflit entre les deux pays.
Les propos de M. Medvedev ont aussitôt été fustigés à Tbilissi. "Il est extrêmement regrettable que le dirigeant d'un grand pays utilise des méthodes inacceptables pour un monde civilisé dans ses efforts pour miner le gouvernement légitime géorgien", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité géorgien, Alexandre Lomaïa. "Le président russe a perdu le contrôle parce que ses efforts en vue de renverser le gouvernement géorgien ont échoué", a ajouté M. Lomaïa.

"NOUS N'AVONS PEUR D'AUCUNE EXCLUSION DU G8"

Par ailleurs, M. Medvedev a appelé les Etats-Unis à "revoir" leurs relations avec Tbilissi et estimé que l'OTAN "perdrait plus" à rompre ses relations avec la Russie que Moscou. Il a souligné que la Russie était prête à parler avec la communauté internationale "de toutes sortes de questions, dont le règlement post-conflictuel dans la région" du Caucase. "Mais nous voudrions que la communauté internationale se rappelle qui a commencé l'agression et qui est responsable de la mort des gens", a ajouté le président russe, en référence à l'offensive militaire lancée le 8 août par la Géorgie dans sa république séparatiste d'Ossétie du Sud. L'opération a été contrée par une intervention massive de l'armée russe en territoire géorgien.

En outre, le dirigeant russe a assuré que Moscou ne craignait pas d'être exclu du G8, réagissant à certaines déclarations appelant à une telle exclusion. "Les appels qui se font entendre, je les explique exclusivement par la tactique électorale américaine pour faire monter une cote de popularité sur fond de conflit", a déclaré M. Medvedev. Le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, a affirmé dimanche que la Russie était devenue une "autocratie" et qu'il fallait l'exclure du G8, forum qui regroupe les huit pays les plus industrialisés du monde. "Nous n'avons peur d'aucune exclusion du G8", a insisté M. Medvedev. De plus, "nous estimons que le G8 actuel n'est pas capable de résoudre les problèmes sans faire appel à d'autres Etats", a-t-il observé. "Mais il ne faut pas se faire d'illusions. Nous avons besoin les uns des autres", a conclu le président russe.

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Tuesday, September 2, 2008

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Manifestation monstre en Géorgie
Rédaction en ligne lundi 01 septembre 2008, 16:47

Le centre de Tbilissi est paralysé par des manifestants dénonçant l’« agression russe ». D’autres manifestations ont lieu dans plusieurs villes européennes. Ces manifestations coïncident avec la tenue à Bruxelles d’un sommet extraordinaire convoqué par la présidence française de l’Union européenne.
« La Géorgie est unie comme jamais, il y a un million de personnes dans les rues » des villes de Géorgie, a lancé le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, devant une énorme foule massée sur les principales artères de Tbilissi.

Le ministre-adjoint des Affaires étrangères, Giga Bokeria, a chiffré pour l’AFP à plus de 300.000 personnes les manifestants dans la capitale.

« C’est la plus grande manifestation dans l’Histoire de la Géorgie. Selon nos estimations, il y a plus d’un million de personnes protestant dans l’ensemble du pays, dont au moins 300.000 à Tbilissi ».

Ces manifestations coïncident avec la tenue à Bruxelles d’un sommet extraordinaire convoqué par la présidence française de l’Union européenne (UE). Le sommet se propose d’aboutir à une position commune sur la manière de gérer la crise russo-géorgienne et surtout l’attitude à adopter face à la Russie.

A Tbilissi, les manifestants, certains le visage peint aux couleurs rouge et blanche du pays et la plupart munis de drapeaux géorgiens, étaient massés sur les principales artères de la ville dont la grande avenue Roustaveli.

Au milieu des drapeaux géorgiens, un grand drapeau de l’Union européenne. Tbilissi était pavoisé de banderoles clamant « Stop Russia » (arrêtez la Russie), certaines tellement grandes qu’elles recouvraient les façades d’immeubles.

Sur l’une, de quatre mètres sur dix, figurait la photo d’une femme vraisemblablement blessée durant l’offensive russe.

Les manifestants criaient « Géorgie, Géorgie ! ».

Des manifestations similaires étaient prévues dans d’autres villes géorgiennes et en Europe.

(AFP)

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Nicolas Sarkozy le 1e septembre 2008 à Bruxelles

Géorgie: plus ferme que prévu, l'UE gèle un accord de partenariat avec Moscou
BRUXELLES (AFP) - 02/09/2008 07h10

Les dirigeants de l'Union européenne ont été plus fermes que prévu avec la Russie lundi en annonçant le gel des négociations en cours sur un partenariat renforcé avec Moscou tant que les troupes russes déployées en Géorgie ne seront pas revenues sur leurs positions antérieures.

Les dirigeants de l'Union européenne ont été plus fermes que prévu avec la Russie lundi en annonçant le gel des négociations en cours sur un partenariat renforcé avec Moscou tant que les troupes russes déployées en Géorgie ne seront pas revenues sur leurs positions antérieures.

Selon lui, la Russie va poursuivre ses contacts avec le président français, qui a négocié un accord de cessez-le-feu en six points visant à régler le conflit russo-géorgien à la mi-août lors de sa visite à Moscou et à Tbilissi.

L'ambassadeur de Russie auprès de l'UE, Vladimir Tchijov, a déclaré lundi soir que ce retrait avait déjà eu lieu. "Je pense que l'UE se trompe sur son évaluation de la situation sur le terrain, parce que la Russie a déjà retiré toutes ses troupes additionnelles", a-t-il dit.

"Tant que le retrait des troupes sur leurs positions antérieures au 7 août n'aura pas été réalisé, les réunions en vue de la négociation de l'accord de partenariat sont reportées", ont indiqué les leaders des 27 pays membres dans leur déclaration à l'issue d'un sommet extraordinaire à Bruxelles.

Le président en exercice de l'UE Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso avaient indiqué qu'avec le diplomate en chef de l'UE Javier Solana, ils se rendraient dès lundi prochain à Moscou et à Tbilissi pour tenter d'accélérer le retrait russe du territoire de cette ancienne république soviétique.

Les négociations sur un partenariat stratégique avec Moscou, qui ont commencé en juillet et étaient prévues pour se poursuivre le 15 septembre à Bruxelles, visent à intensifier les liens économiques, énergétiques et politiques entre l'UE et la Russie, déjà liées depuis 1997 par un accord.

Selon la chancelière allemande Angela Merkel, les négociations pourront reprendre dès que les troupes russes se retireront des villes géorgiennes de Poti et de Senaki. "C'est le seul préalable", a-t-elle souligné.

Le président Sarkozy "va à Moscou le 8, si le 8 il devait y avoir une satisfaction complète (sur le retrait des troupes russes), ce report (des négociations) pourrait parfaitement être levé. Et s'il n'y a pas de réponse satisfaisante le 8, on continue à faire pression", a expliqué un haut diplomate français.

La déclaration, dont une première version ne mentionnait pas la suspension des négociations, semble avoir été durcie à la demande des Allemands, des Polonais et des Britanniques, selon des diplomates.

La plupart des dirigeants se sont félicités du "signal d'unité" et du "consensus" trouvé par l'UE, souvent divisée ces derniers mois face à Moscou.

"Nous sommes satisfaits qu'une voie ait été trouvée rassemblant les différents intérêts" des pays membres, a ainsi souligné Mme Merkel, dont le pays passe pour modéré envers la Russie.

Les dirigeants polonais, qui font, eux, partie des "durs" envers Moscou, se sont montrés eux aussi satisfaits des décisions prises à ce sommet extraordinaire, le premier convoqué depuis la guerre en Irak, qui avait marqué une fracture entre "Vieille" et "Nouvelle Europe" face à Washington. "Nous sommes sur la bonne voie", a déclaré le président polonais Lech Kaczynski. Son Premier ministre Donald Tusk, qui l'accompagnait à ce sommet, a lui salué "la position homogène, raisonnable et déterminée" de l'UE.

Plus généralement, l'UE a promis d'être "vigilante" sur ses relations avec Moscou et a demandé à la Commission "d'examiner attentivement et en profondeur la situation, "notamment dans la perspective du prochain sommet (UE-Russie) prévu le 14 novembre à Nice" (France). Sans pour autant agiter la menace de sanctions formelles contre la Russie à ce moment-là.

"Si un jour il faut en arriver là, le moment venu, chacun prendra ses responsabilités, et je les prendrai moi-même, mais ce moment-là n'est pas venu, et s'il doit venir, ce sera d'autant plus efficace que nous aurons su garder notre sang-froid au moment où il fallait privilégier le dialogue", a déclaré Nicolas Sarkozy.

"Ne lançons pas la guerre froide comme cela, ne tendons pas les relations, ne montrons pas les biceps, les démonstrations de force, les rodomontades, les sanctions, les contre-sanctions. Qui en sortira gagnant?", a-t-il estimé.

Alors que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov appelait les Européens à ne pas soutenir le gouvernement du président géorgien Mikheïl Saakachvili, l'UE a aussi annoncé un renforcement de son aide économique et humanitaire à la Géorgie.

Elle a confirmé l'organisation prochaine d'une conférence internationale des donateurs pour aider à la reconstruction de ce pays, après la riposte foudroyante de Moscou qui a suivi la tentative par les troupes géorgiennes de reprendre le contrôle de la république séparatiste d'Ossétie du Sud.

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